mardi 16 février 2010

Ton amitié m'a souvent fait souffrir ; sois mon ennemi, au nom de l'amitié.


Six années. 2192 jours. C'est plus que suffisant pour faire son deuil. Mais qu'est ce que c'est que cette foutue coutume de "faire un deuil" ? L'être aimé n'est plus là et il est absurde de croire qu'on puisse s'en relever. On se contente de tituber, certains avec plus de grâce et d'aisance que d'autres. Et je cours derrière nos derniers souvenirs, le souffle coupé et les jambes tremblantes. Tu t'effaces. Inéluctablement. J'ai peine à redessiner ton visage fatigué de vivre. Au fond de mon coffre pourrit notre dernier polaroid. Je n'arrive même plus à regarder l'ultime vestige de notre liberté passée. Nos deux gueules marquées par l'effort dans la piscine qui nous a vu grandir. Et J. qui sourit bêtement. Enivrant bonheur. Tu ne me croirais pas si je te disais que j'ai arrêté. Tu ne me croirais pas si je te disais que les gens me rient au nez quand je leur parle de natation. As tu conscience de la difficulté de vivre ? Ce fait simple et naturel est devenu mon plus grand combat. Et je retourne machinalement ma tête à chaque fois que la peur m'écrase, cherchant sans espoir ta présence. Tu t'es trompé sur un point. Je ne suis pas éternel. Nous l'étions.

Ce que je cherche à exprimer n'a pas d'importance. Depuis 2192 jours, plus rien n'a d'importance.


Ghinzu - Turn up the Satan

samedi 6 février 2010


Comme si toute certitude s'effondrait.
Accueillant.